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05 May

UN CHAT A LA BASTILLE

Publié par Viviane  - Catégories :  #Atelier d'écriture, #Viviane

 

Non, pas un chat, mais un échange de missives !

Je vous invite à voyager dans le temps avec la complicité d’Alexandre Dumas.

L’histoire se passe sous la régence de Philippe d’Orléans, au temps des conspirations :

Le chevalier Gaston de Chanlay accepte de ses complices bretons la mission d’assassiner

Le Régent. Cette conspiration est menée par le marquis de  Pontcallec, seigneur breton, et ce au bénéfice du roi d’Espagne, qui veut dominer l’Europe.

Gaston est arrêté par les hommes de l’abbé Dubois et se retrouve à la Bastille.

La pièce où il séjourne lui permet de communiquer avec ses voisins, les conspirateurs de

Cellamare, conspiration chapeautée par la duchesse de Maine, belle-fille de Mme de Maintenon.

Et on communiquait la nuit dans cette prison dorée, missives ancêtres des SMS.

La première nuit, Gaston entend une voix par la cheminée.

« Bonjour à vous, je suis le chevalier d’Harmental. Et vous, qui êtes-vous ?

« Chevalier de Chanlay, pour vous servir !

« J’aurais besoin de votre aide pour échanger du courrier avec Melle de Jonquières.

« Bien sûr ; que dois-je faire ?

« Je vais vous envoyer une lettre au bout d’une ficelle ; et Melle de Jonquières, par la fenêtre

Vous enverra une autre ficelle, vous y attacherez ma réponse.

Ce qui est dit, est fait.

« Pourquoi êtes-vous ici, mon ami ?

« Une conspiration avec mes amis bretons. Je crains d’être interrogé et ne souhaite pas dévoiler

Les noms de mes complices de Bretagne ; Alors, on m’exécutera.

Le lendemain, Gaston reçoit un courrier de Melle de Jonquières :

« Ne craignez pas pour votre vie ; Nous aussi, avons conspiré et nous sommes toujours vivants.

Si vous désirez écrire, je demanderai au chevalier de Maison Rouge qui ne peut rien me refuser.

Et je vous ferai passer le nécessaire.

Au matin, des soldats viennent chercher le chevalier de Chanlay. On l’interroge, il se tait. On ne le met pas à la torture.

2e nuit :

« Courage, chevalier, lui dit son voisin du dessus.

Melle de Jonquières a appris que vos complices ont été arrêtés. Prenez sa lettre :

« Chevalier, voici ce que m’a communiqué maison-Rouge :  vos complices, arrêtés, ont été

Enfermés à Rennes.

Le gouverneur de la Bastille, Mr de Launay, vous a en estime. Il vous protègera autant qu’il peut.

« Mon dieu, Hélène, je vous abandonne !

Gaston est amoureux d’une jeune fille, Hélène. Il ignore que celle-ci est une fille illégitime

Du Régent.

 Or, celui-ci a tout découvert et, tenant Gaston qu’il avait rencontré, pour un homme d’honneur, il prévoit de le gracier pour les beaux yeux d’Hélène.

4e nuit :

Gaston appelle son voisin du haut par la cheminée :

« Chevalier, m’entendez-vous ? Le Régent nous a gracié, mes 4 amis et moi-même.

Je vais envoyer un message à Melle de Jonquières, pour l’en informer. Pourriez-vous la prévenir ?

La missive est rédigée et envoyée par la fenêtre.

« Le Régent nous a graciés, je vous souhaite le même sort, chère amie. Demain,

Dès l’aube, je galoperai vers Rennes porter la bonne nouvelle.

 

Le lendemain, Gaston enfourche une monture et vole vers la Bretagne.

Hélas, l’abbé Dubois a anticipé l’affaire. En arrivant, Gaston voit tomber la tête d’un ami.

Le chevalier décide alors de partager le mauvais sort des conjurés et offre son cou au bourreau.

Hélène, désespérée, meurt 8 jours plus tard, terrassée par le chagrin.

Triste fin, cher Alexandre Dumas, pour votre héros, vous nous aviez habitués à des issues

Plus heureuses.

 

 

 

 

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