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26 Jun

Europe en crise

Publié par thebaine  - Catégories :  #atelier, #Viviane


Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes d'Europe,
La Crise puisqu'il faut l'appeler par son nom,
Capable d'enrichir en un jour la Finance,
Faisait aux humains la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On voyait bien des inoccupés,
Chercher un travail pour subsister ;
Nul rêve ne leur faisait envie ;
Ni français ,ni italien ne goûtaient
La douce et l'innocente vie.
Les cités s'agitaient ;
Plus d'amour, partant plus de joie.


Europe tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour notre faiblesse, cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareilles introspections ;
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L'état de notre conscience.


Pour moi, dit Allemagne ,baissant le nez ,
J'ai embauché bien des polonais :
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable pâtisse .


France dit : vous êtes trop bon, ma foi
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Et bien faire trimer les pauvres de toute espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes ,
En les roulant , beaucoup d'honneur.
Et quant aux petits salaires,
Ce fut charité de votre part
Étant de ces gens-là qui pour quelques euros ,
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit la France et flatteurs d'applaudir.
On n'osa trop approfondir

_ON oublia de tous les pays ,les défauts :
D''Angleterre , ou des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les pays , de la Belgique aux pays latins
Au dire de chacun, étaient de petits saints.


Grèce vint à son tour et dit : J'ai souvenance
D'avoir profité de quelques dons ;
La faim, l'occasion, le soleil, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je dilapidais mes euros auprès des nantis ;
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur Grèce .
Un député d'Europe prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit pays .
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger les biens d'autrui , quel crime abominable !
Rien que la Disette n'était capable
D'expier son forfait : on le
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

Europe en crise
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