LA VICTOIRE ACIDE : le film

Nice le 16 mai 2018

A l’attention de la Compétition Officielle des Courts-Métrages

Madame, Monsieur,

Notre époque a créé ses dieux : les marques, dont les icônes sont les logos des marchandises glorifiées par la grande messe de la publicité. De ce constat est né un récit mythologique du monde contemporain intitulé LA VICTOIRE ACIDE que vous pouvez lire ici :

LA VICTOIRE ACIDE - L'atelier d'écriture des mots et merveilles

http://il-y-a-un-atelier.over-blog.com/2018/05/la-victoire-acide.html

L’objet de ce courrier est de vous présenter un court métrage issu de ce récit. Ce petit film au ton romanesque avec quelques accents lyriques se déroule en trois actes :

– Acte I : La Science

La déesse Nikaia quitte les champs de bataille antiques, erre dans les époques, s’arrête au XIXe siècle. Elle choisit d’apporter la victoire à Urbain Le Verrier qui, après son passage, découvre Neptune. Nikaia effleure alors la planète de son aile, y laisse son empreinte, en fait son blason.

Victoire pour la Science.

– Acte II : L’Art

Nikaia traverse l’espace silencieux... ou presque ; quelques sons cosmiques accompagnent son vol, l’incitent à plonger au cœur des partitions et de son aile tombe une multitude de soupirs qui se déposent sur les portées. Claude Debussy s’en empare pour créer ses œuvres majeures : Prélude à l’après-midi d’un faune, La Mer...

Nikaia danse sur la musique et le ciel tourbillonne de d’ombres et de lumière dessinées du bout de l’aile, abstractions idéales ‘‘volutant’’ jusqu’au pinceau d’artistes peintres.

Victoire pour les Arts.

– Acte III : Le Sport

Du firmament, Nikaia voit notre monde ravagé par la malbouffe. Pour tenter d’y remédier, elle s’approche au plus près de la Terre, la caresse d’un coup d’aile. En passant au-dessus d’un match de foot, elle reçoit un coup de crampon dans l’aile. Sur la chaussure du joueur, s’imprime alors l’image de son aile stylisée, la virgule inversée de Nike.

Victoire pour la finance et les affaires plus que pour le Sport.

La déesse repart, se fige en statue de bronze sur le monument du Centenaire de la ville de Nice.

CASTING :

Nikaia : Corinne Masiero

Urbain Le Verrier : Jean-Pierre Bacri

Claude Debussy : Jean-Pierre Darroussin

Les peintres : quelques élèves des Beaux-Arts

Le footballeur : un Aiglon lors d’un match de l’OGCN.

LIEUX DE TOURNAGE ET DÉCOR :

Nikaia a donné son nom à Nice avant de le donner à une marque de chaussures. C’est donc un film local, entièrement tourné dans la région.

La première scène avec les combats antiques est tournée sur le plateau de Caussols.

Les scènes avec Urbain Le Verrier, en partie à l’Observatoire de Nice dans la grande coupole avec un décor d’époque.

Pour la partie musique, l’action se passe à l’Opéra de Nice. Les peintres ont leur chevalet face à la mer sur la Promenade des Anglais.

Quant au match de foot, la scène se passe à l’Allianz Riviera.

Les effets spéciaux assurant les envolées de Nikaia sont l’œuvre des Studios de la Victorine.

Ce court métrage sans prétention, dont le but est de remettre un peu de poésie dans notre monde marchand, d’enchanter un moment le quotidien comme un pont dans le temps nous reliant aux belles divinités de nos ancêtres, peut trouver sa place lors du Festival de Cannes en suggérant une réflexion sur la société de consommation et les valeurs de notre époque.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes sentiments respectueux.

M.C.