LA MODE, LA MODE, LA MODE

Si je construisais mon char pour le carnaval, j’y mettrais…

Un manège avec quatre statues :

Une statue de Marie-Antoinette vêtue de rose fluo, enrubannée, déguisée en bergère.

Elle aurait un visage poudré de blanc, des lèvres rouges, des yeux bordés de bleu,

Elle porterait une perruque haute bouclée et ornée de pierres précieuses.

Elle porterait un agnelet bêlant dans ses bras.

Je rajouterai à cette petite reine :

Marilyne Monroe dans la fameuse robe d’un blanc ivoire décolletée et plissée,

 La robe s’envolerait comme au-dessus d’une bouche d’aération du métro.

Un petit singe sauterait sur son épaule.

Audrey Hepburn, petite robe noire, collier de perles, lunettes noires et capeline noire,

Un long fume-cigarette noir et « le chat ».

Délicieuse actrice illuminant un bijou de film : Breakfast at Tiffany.

Jane Birkin en chemisier à fleurs et mini-jupe en jeans,  son bull terrier au pied.

Jane des années 68, femme sexuellement libérée.

Un petit Gains barre vêtu de jeans, un violon en main, courrait de l’une à l’autre,

Déposant un bisou sur leurs joues, entre deux envolées musicales.

Une grenouille trépignerait à ses côtés.

Aux coins du char seraient plantés des lauriers roses reliés par des lianes sur lesquelles

Seraient perchés des perroquets.

Du char s’envoleraient   les compositions de Gainsbourg, entrecoupées de chansons de

Maryline : I want to be loved by you, just you, nobody else but you par exemple, et

Des morceaux de Glen Miller.

Un char pour quatre femmes qui marquèrent leur époque et dont les atours

Inspirèrent les couturiers et leurs clientes.

La mode est intemporelle, indissociable des femmes et des civilisations.

La Mode est une hymne à la féminité.